Bonjour Lawre51 (au fait as tu un nom ou prénom plus "usuel"?)
Mon prénom est Cyril.
1 Peu importe la bidouille INTERNE aux calculs de LR . Il utilise les coordonnées des primaires de Prophoto (donc mêmes des "couleurs inexistantes" pour couvrir tout le spectre visible ) A ce stade il peut avoir un gamma de 1, c'est à dire ne pas transformer les coordonnées du pixel et faire tous ses calculs et algos dans cet espace. Pour visualiser (à l'écran, sur l'histogramme, à l'export) il lui faut une courbe de transfert avec, comme c'est précisé dans ta source, un gamma de 2.2 , (en fait un peu bidouillé dans les noirs comme je l'ai dit dans mon précédent post) pour arriver au final en combinant avec le gamma de l'écran à une chaine qui aboutit à un gamma résultant de 1.1 , conformément à la norme.
Oui la courbe de transfert est une courbe de réciprocité à la courbe de gamma de valeur 0.45. C'est parce que les capteurs ont une capture linéaire et que nos écran n'affichent pas de façon linéaire que les ingénieurs ont mis depuis longtemps ce procédé de courbe de compensation pour arriver au final à un gamma de 1. Mais chez Adobe, il semble pas que ce soit une véritable courbe gamma telle qu'on la connait. C'est une courbe logarithmique avec la bidouille dans les basses valeurs tonales tel que tu le décris...
2 Je répète que le RAW , ce sont des Volts correspondant aux trois filtres de couleur RGB spécifiques à chaque capteur .
Pour une même source lumineuse monochrome (genre laser parfait) de même intensité photographiée avec les mêmes couples Vitesse Diaphragme , et pour deux capteurs différents, on aura des Volts différents.
Il faut donc Étalonner ton appareil de mesure (les volts de ton capteur) avec une mire standard dont tu connais les coordonnées (sous un éclairage (illuminant D 50 par exemple) pour transformer ces Volts en coordonnées . C'est ce que tu appelles un "espace neutre" . Mais cet espace ne sera JAMAIS neutre , il y a des erreurs de mesure, la variation d'un appareil à l'autre, et surtout l'algo qui se sert (par exemple, je ne connais pas la tripaille exacte) de 24 mesures pour en tirer une matrice de 9 nombres à partir de laquelle se fait la transformation de 3 points en VOLTS vers un pixel en trois coordonnées RGB dans ton espace Prophoto. Il y a surtout le dématriçage qui calcule les coordonnées d'un pixel à partir d'un grand nombre de voisins (en volts) de la matrice de Bayer.
Donc on peut calibrer son propre appareil pour essayer de "battre l' Adobe Standard" qui est proposé par LR et qui a été fait par Adobe avec un autre (ou plusieurs autres appareils) ( Canon 7D par exemple) . J'ai essayé , j'ai trouvé une petite différence dans certains bleus intenses, C'est plus "académique" que réellement pratique.
Donc pour un rendu "parfaitement neutre" il y a énormément de manipulations .
Canon nous propose "portrait" par exemple , un peu plus chaud (vers l'orange) , ou "paysage" un peu plus vert et contrasté, c'est ce que Adobe a mimé dans ses choix "Camera portrait" par exemple . Mais les algos ne sont pas les mêmes entre LR et Canon, y aura des différences . Comme il y a des différences entre Adobe neutral et DPP Canon Neutre . Le neutre absolu n'existe pas .
Le dématriçage permet de retrouver les 2 valeurs de couleur manquante et former donc un pixel avec une représentation mathématique tel que définit par le modèle RGB (basé sur la vision humaine).
L'espace intégré dans le profil ICC crée pour mon appareil n'est pas un espace neutre et indépendant puisqu'il dépends justement de mon appareil. Ainsi si je photographie un gris neutre j'obtiens par exemple un trio de valeur (104,110,120). Mon gris réel est vue comme un gris qui tire vers le bleu. C'est la caractéristique de mon boitier. Le profil ICC va permettre d'associer le trio (104,110,120) à une couleur: le gris. Si c'est un JPEG (profil incorporé) LR saura que c'est un gris neutre grace au profil icc et convertira les valeurs (104,110,120) en valeur plus balancée dans son espace de travail.
Je suis complètement d'accord avec toi sur l'aspect des différences entre les rendus CANON et LR.

Ta question était:
"Si cette couleur a déjà été définie au moment de l'ouverture du fichier par LR dans son espace, comment on change de couleur en passant d'un profil à un autre?"
Réponse : je ne connais pas les algos de LR . Mais une méthode simple est une matrice 3x3 qui transforme les trois chiffres RGB (coordonnées) d'entrée (que tu nommes "espace neutre") en trois autres chiffres RGB (coordonnées) de sortie ( Camera portrait, par exemple) . C'est sur cette méthode aussi que repose le calibrage des écrans.
Non je parle d'espace neutre quand je fais allusion à l'espace de travail de Lightroom. Car son rôle c'est de traduire les coordonnées rvb en couleur dans l'espace donné. Si l'appareil n'a pas réellement vu ce gris neutre, et bien c'est pas l'espace de travail de LR qui va corriger cela. Le ProPhoto traduira un gris bleu qui sera vu comme tel sur un écran calibré.
En fait pour le passage d'un périphérie à un autre,
le système ne fournie pas de coordonnées RVB. C'est la couleur absolue qui est envoyée à l'écran par exemple. Et le profil ICC de l'écran a la charge de traduire cette couleur en un trio de valeur correcte afin qu'a l'affichage nous percevions la bonne couleur.
Avec un profil généric d'écran, la couleur gris neutre sera traduite par un trio de valeur balancé et sera envoyé au moniteur comme tel. La couleur résultante ne sera pas neutre car l'écran induit des défauts.
Il y a plus compliqué : quand la transformation n'est pas linéaire sur tout le spectre de luminance ou de saturation.
Par exemple la méthode "perceptive" pour l'impression qui modifie peu les coordonnées peu saturées , et beaucoup les coordonnées de couleurs saturées proche des limites de l'imprimante , et énormément les couleurs hors du champ de l'imprimante.
Je soupçonne "portrait", ou les autres ( paysage, standard, etc..) de fonctionner sur ce genre de principe : les visages sont plus chaud dans portrait que dans paysage , mais l'arrière fond des arbres est inchangé dans les deux.
Voudrais tu dire que les profils induisent une conversion tel que le réalise les moteurs de ACR ou LR?
Que tu utilise "Adobe Standard", ou "Camera Standard" ou "Color checker calibré par Moi Même " , ce sont des paramètres de développement , ils sont forcément dans le catalogue LRCAT et dans les XMP . Les nombres "n'arrivent pas neutre dans Melissa RGB" , ils ont tous un calibrage ( car il faut bien une méthode pour passer des volts aux coordonnées des pixels ) , et "Adobe Standard" est un calibrage au milieu des autres . C'est à l'usage celui que j'utilise pour la vaste majorité de mes photos.
Voudrais tu dire que les profils induisent l'ajout de paramètres dans les métadonnées?
Deux appareils très différents photographiant la même mire colorchecker sous le même éclairage produiront des volts différents dans leur RAW . Mais le calibrage (Adobe standard, par exemple) , différent pour chaque appareil devrait produire les mêmes nombres RGB dans l'espace Melissa RGB . En pratique ce n'est pas le cas .
C'est normal. Mais le calibrage (plutôt la caractérisation) n'a pas pour rôle de définir les mêmes nombres RGB! Son rôle est de définir la bonne couleur du modèle Lab par exemple pour un trio donné, et différent selon chaque appareil.
Puis ce nombre est envoyé à nos deux écrans (je suppose deux écrans sur ton bureau) , transformé par notre carte graphique (qui stocke les données de notre calibrage des deux écrans) qui envoie des millisecondes d'ouverture de la lumière dans les cristaux liquides des deux écrans . Ces millisecondes sont différentes pour les deux écrans , et en théorie cela devrait produire la même couleur sur les deux écrans. En pratique c'est très loin d’être le cas .
Pas exactement.
<<...En gestion des couleurs, on ne transmet donc pas, paradoxalement, une info RVB ou CMJN, pourtant si pratique et issue directement du fonctionnement de l'être humain, car elle est trop dépendante des caractéristiques d'un périphérique, mais une couleur Lab - unique - absolument indépendante de tout appareil, couleur que perçoit un être humain "standard". Un profil ICC contient les caractéristiques couleurs de chaque appareil et est chargé de faire ce travail de correspondance !..>> Source
http://www.guide-gestion-des-couleurs.com/introduction-gestion-des-couleurs.htmlCe qu'il faut comprendre c'est que l'espace de travail de LR a traduit la couleur grâce aux valeur RVB du RAW et c'est cette couleur qui est transmise à la carte graphique qui est chargée , grâce au profil ICC de l'écran de faire correspondre à cette couleur la bonne valeur RVB (conversion sRVB faite )afin que ce signal RVB transmis à l'écran soit transformé en couleur celle transmise par LR....A quelques défaut prêt bien sûr!
Je t'invite à lire l'article sur compétence photo n°27, où Patrick Moll décrit parfaitement ce travail de traduction d'un périphérie à l'autre.
Et quand on imprime c'est encore pire , les différences d'un papier à l'autre , meme calibré sont grandes.
Mais que cela ne nous empèche pas de réduire les sources d'erreurs et de variation: donc calibrons au mieux : appareil (je crois que c'est peu utile, ils sont reproductibles , donc le calibrage de Adobe Standard fonctionne plutot bien) , écrans (indispensable , et ils dérivent en un mois de façon visible) , imprimante ( et on peut laisser cela au labo à qui on envoie nos photos) .
Un million de fois d'accord avec toi.