Il y a beaucoup d'outils qui ne sont pas exactement dans l'ordre de travail préconisé, tout simplement parce que c'est impossible et, d'autre part, quel que soit l'ordre d'application, le résultat sera de toute façon le même. Néanmoins, je pense qu'il faut respecter un ordre de travail, ne fut-ce que pour être organisé et travailler de façon cohérente. Il est évident que si on accentue, on accentue aussi le bruit et, par conséquent, il faudra peut-être peaufiner la réduction du bruit après renforcement de la netteté, et ainsi de suite.
En ce qui concerne l'amplitude des curseurs, je pense qu'il faut couvrir le maximum de cas, on peut, par exemple, penser au lissage excessif en vue de remplacer le bruit par du grain de type argentique, etc. Certains curseurs ne sont utiles qu'au-delà de 6400 ISO et encore, les corrections peuvent être si subtiles qu'il faut zoomer à 400 % pour voir quelque chose.
Je ne corrige jamais le bruit, en dehors des résultats par défaut obtenus lors du matriçage, et qui me satisfont la plupart du temps.
Quant aux commentaires du dernier article de Patrick, s'il a bien évidemment raison dans l'absolu, je pense que, dans la pratique, on s'en tape un peu. Il ne faut pas, d'un côté, mener un procès à charge contre les "pixel peepers" et, de l'autre, en faire des tonnes sur les méthodes de travail, sous prétexte que les boîtiers montent en résolution.
Je préconise une approche pragmatique : la correction du bruit se fait de toute façon au minimum à 1:1, et Lightroom a pris les devants depuis longtemps, puisque la fenêtre d'aperçu de réglage du bruit permet un agrandissement à 2:1. Et personne ne t'empêche de zoomer encore à4:1 mais... honnêtement, pourquoi faire ? Je corrige à 1:1, c'est largement suffisant, je regarde ensuite à taille normale d'affichage si je vois encore des traces de "banding" ou autres artefacts de ce genre, et je n'hésite jamais à sortir une épreuve (électronique ou papier, selon la destination).
Je ne vois donc pas où est le problème, et je suis assez perplexe lorsqu'il me catalogue dans la catégorie des auteurs faisant une addiction au "pixel peeping", alors que je m'en contrefous et que je ne corrige pour ainsi dire jamais mes images. Mais ça n'est pas bien grave, on est en contact quotidien permanent, par Google Talk, et nous avons l'habitude de nous balancer des vannes (et, surtout, de tailler des costards sur les autres)... ;-)