La voilà enfin, la bible Lightroom de Martin Evening, traduite par Volker Gilbert, éditée par Eyrolles et disponible depuis le 19 juillet dernier. 23 x 17 cm, près de 350 pages et 1 kg ( 991 grammes exactement sur ma balance de cuisine ) de savoir et d’astuces sur le logiciel de post-production d’Adobe.

Tout d’abord, je voudrais m’excuser d’avoir pris tellement de temps pour en parler. J’étais en vacances pendant la semaine de sortie de l’ouvrage et je tenais également à avoir un exemplaire sous la main pour en parler. A ce propos, je remercie Volker et l’éditeur Eyrolles d’avoir bien voulu me le faire parvenir gracieusement.

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Le livre s’adresse à des utilisateurs déjà relativement expérimentés en matière d’édition et de gestion de photographies numériques, mais un débutant sera également parfaitement à l’aise. Personnellement, j’ai dévoré les chapitres consacrés aux modules que je connais peu : impression, diaporama et présentation web. Basée sur la version 1.0, la traduction était terminée bien avant la sortie de Lightroom 1.1. Mais ça n’a finalement aucune importance car tout ce qui y figure est toujours valable et constitue un excellent outil de référence très détaillé. En exemple, et en apéro, quelques pages sur l’excellente conversion N&B d’Adobe :

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Présentation de l’auteur, Martin Evening :

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Photographe professionnel free-lance à Londres, Martin Evening travaille depuis de nombreuses années à l’aide des technologies numériques. Il est très connu en France pour son best-seller « Photoshop pour les photographes » et a rejoint, il y a plus de trois ans, le programme alpha test de Lightroom. Il a ainsi suivi l’élaboration du logiciel de sa conception jusqu’à sa version définitive, en février 2007. Cofondateur du UK Digital Imaging group, il collabore régulièrement à de nombreuses revues telles que PEI, Mac User ou Amateur Photographer ou il fait partager sa passion pour la photo numérique.

Présentation du traducteur, Volker Gilbert :

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Après avoir été photographe professionnel spécialiste de la mode, du portrait et du reportage touristique (en Allemagne, à Taiwan, puis en France…), Volker Gilbert se consacre à une activité d’expert et formateur en photographie numérique. Ayant collaboré au blog coopératifMacDigit, il partage aujourd’hui son savoir-faire en techniques de la photo sur son blog et sur son site :

http://volker.canalblog.com
http://www.volkergilbertphoto.com/

Volker a saisi très tôt l’immense potentiel des formats RAW dont il a suivi les premiers balbutiements. Son ouvrage best-seller « Développer ses fichiers RAW », paru aux éditions Eyrolles, vient juste d’être réactualisé dans une 2e édition. Il collabore également avec les éditions Eyrolles pour des relectures techniques et traductions d’ouvrages.

Interview de Volker ( par e-mail ) :

ULr : Volker, peux-tu nous raconter comment cette tâche, longue et complexe, de traduire l’ouvrage d’un photographe anglo-saxon, faisant partie de l’équipe de développement et de test, t’as été échue ?

VG : Alors que les éditions Eyrolles venaient acquérir les droits de traduction pour l’ouvrage « The Adobe Photoshop Lightroom – The complete guide for photographers », leur traducteur spécialiste des logiciels d’image, Daniel Garance, venait changer de travail. Mon éditrice, Stéphanie Poisson, m’a alors proposé de traduire l’ouvrage, sachant que je connaissais Photoshop, Lightroom et le traitement RAW (« Développper ses fichiers Raw » a beaucoup de succès auprès les photographes, professionnels et amateurs) et que j’étais parfaitement anglophone (en réalité trilingue, puisque je maîtrise, outre ma langue maternelle, l’allemand, l’anglais, le français et le chinois (dont j’ai d’ailleurs beaucoup oublié…). Avant de commencer, il a fallu relancer l’éditrice de Martin plusieurs fois, avant de récupérer enfin le manuscrit du livre, fort de ses 366 pages.

ULr : Peux-tu nous raconter comment tu as abordé cette tâche ?

VG : La traduction d’un ouvrage technique est une tâche très intéressante, mais pas aussi simple qu’on ne pouvait imaginer. Écrit dans le « style circulaire » qu’adoptent la plupart des auteurs américains (Fraser, Margulis etc.), le livre était « très bavard », au risque de répéter maintes fois les mêmes manipulations et bases techniques – il fallait donc à la fois resserrer et clarifier son discours, afin que celui-ci corresponde aux exigences des lecteurs francophones. Et comme Martin rédigeait simultanément un deuxième ouvrage (Photoshop CS3 pour les photographes, attendu pour la fin de l’année) et venait avoir une petite fille, j’ai ressenti que son livre sur Lightroom était né dans la précipitation : certains raccourcis clavier et une petite partie des explications portaient encore sur la version bêta 5 de Lightroom. Finalement, nous avons pu boucler la traduction de l’ouvrage en un peu moins de trois mois – je éprouve aujourd’hui encore la fatigue des jours et nuits passés à rédiger et à refaire les captures d’écran.

ULr : Volker, finalement, utilises-tu Lightroom et qu’en penses-tu ?

VG : Actuellement, je n’ai pas encore tout misé sur Lightroom. Je travaille encore beaucoup avec iView Media Pro (Expression Media) qui me rend toujours de fiers services pour organiser et retrouver les milliers de photos sur mes disques durs, et que je trouve toujours aussi rapide, compacte et agréable à utiliser. Je me sers également de Capture One, Bibble, LightZone et DxO, selon le résultat souhaité. Néanmoins, j’adore l’idée d’associer Lightroom à Photoshop et aux quelques modules externes que j’utilise (PT Lens, DxO, Nik Sharpener 2), dont j’attends avec l’impatience l’intégration avec Lightroom (pour laquelle le kit SDK se fait encore désirer). La version 1.1, sortie très récemment, est encore plus intéressante et nous rend de moins en moins dépendant de la « grande usine à gaz » qu’est Photoshop. Toutefois, un petit bémol concerne les nouveaux algorithmes de suppression de bruit : les fichiers de mon EOS 1Ds souffrent maintenant d’un léger effet « aquarelle » lorsque je les affiche à 100% – je trouve que les algorithmes de la V1, bien que beaucoup moins efficaces pour chasser le bruit, procuraient un rendu « plus photographique ». Tout compte fait, Lightroom développe aujourd’hui la plupart de mes fichiers RAW et je suis plutôt content des outils du module Développement »- bien que j’attends toujours des outils pour effectuer un traitement sélectif à la manière de LightZone.

ULr : Volker, pour finir, si tu parlais un peu de toi, merci !

VG : Mon parcours est assez atypique. De nationalité allemande et grandissant dans une petite ville près du lac de Constance, j’ai découvert la photo à 14 ans (j’ai aujourd’hui 40 ans) pour photographier la lune, les planètes et les constellations observées à travers mon télescope d’astronome amateur. Une nuit d’hiver passée à rechercher et photographier une galaxie provoquait une pneumonie, mettant fin à ma passion pour les étoiles – de toute façon, je ne pouvais pas m’acheter le Celestron C8 de mes rêves… J’ai ensuite commencé à emprunter le Pentax K1000 de mon beau-père et une passion était née ! Un de mes meilleurs amis de l’époque est parti à Berlin étudier la photo dans une école prestigieuse, puis moi, j’ai commencé à étudier le chinois à l’université – car il était hors de question dans ma famille d’envisager le travail de photographe, considéré comme pas assez intellectuel. Pendant mes études, j’ai continué à faire des photos de mes copines et des acteurs du théâtre municipal, ainsi que quelques travaux de commande. Arrivé à Taiwan pour approfondir mes connaissances du mandarin, j’ai vite commencé à travailler pour des studios locaux, puis pour deux magazines de mode, activité que j’ai tenté poursuivre lors de mon retour en Europe, trois ans plus tard. Hélas, arrivant dans un pays, dont je ne maîtrisais pas suffisamment la langue et les codes (la France…), j’étais plutôt mal équipé pour réussir dans la photo de mode. Je me suis donc détourné de ce monde pour investir un autre, celui de la vente-conseil, puis de la formation, dans un grand magasin de vente de matériels photo professionnels qui vendait déjà à l’époque (1997) des dos numériques Phase One. Aujourd’hui je partage mon temps entre des formations à la photo numérique (la dernière en date était une formation pour les photographes et graphistes du magazine Grands Reportages), la rédaction et traduction de livres (« Développer ses fichiers Raw », Photoshop Lightroom pour les photographes, d’autres sont à venir) et la collaboration avec des publications Web (MacDigit, Monde de la Photo, QuestionsPhoto.com…). Quant au peu de temps qui me reste, je le consacre à mes deux passions, la photo et ma famille (j’ai deux enfants, un garçon de 8 et une petite fille de 2 ans et demi), la lecture et j’en passe !

 

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9 commentaires sur l'article “Photoshop Lightroom pour les photographes, par Martin Evening, traduit et adapté par Volker Gilbert ( Eyrolles éditeur ).”


  1. Par Benoit ARAGOU, le 30 juillet 2007 à 20:35

    Voilà un livre qui tombe bien pour les vacances. Bonne lecture à la plage ;-)


  2. Par Gilles, le 30 juillet 2007 à 22:18

    Ah, ces fainéants de français, tous à la plage, tandis que nous, en Suisse, on bosse tous… ;-) )))))))))))


  3. Par Dahoud, le 31 juillet 2007 à 8:38

    T’es pas juste, Gilles, la preuve par l’exemple: hier j’étais pas à la plage!
    (mais aux rencontres d’Arles…)
    ;)


  4. Par Marc, le 31 juillet 2007 à 18:51

    De retour de la Fnac !

    Je commence les exercices  » de muscu  » :=))


  5. Par n1ko, le 3 août 2007 à 10:26

    Superbe bouquin, ce qui est cependant tres frustrant c’est le fait qu’il ne traite pas de la version 1.1 et de toutes ses modifications (gestion des catalogues, nouvelles fonctions du developpment, etc…)
    oui jez sais on peut telecharger l’update en pdf anglais….mais bon….
    frustrant….


  6. Par Gilles, le 6 août 2007 à 6:39

    Volker avait fini la traduction bien avant la disponibilité de la version 1.1 de Lightroom.

    Gilles.


  7. Par Dominique, le 6 août 2007 à 21:03

    Effectivement un super bouquin mais déjà dépassé par la version 1.1 qui a apporté de grosses évolutions.
    IL ne reste plus à Volker ( et Eyrolles) qu’à nous offrir la version Fr de l’upgrade 1.1 dispo sur le site de l’éditeur british.
    En tout cas je l’espère très fort !


  8. Par Richard, le 7 août 2007 à 8:12

    Il faudra que tu me laisses feuilleter ce pavé Gilles ;-)


  9. Par Gilles, le 7 août 2007 à 9:38

    @ Richard : no souci. Le feuilleter, c’est l’adopter.

    Gilles.