Interface DxO ViewPoint 2

DxO ViewPoint 2 : correction automatique de la distorsion avec prise en charge des modules optiques DxO, nouveau mode de correction de perspective à 8 points, outil de recadrage amélioré, prise en charge d’Aperture.

 

Mise à jour du 26.09.2013 à 16h30 : ajouté les tarifs de mise à jour en fin d’article.

Bonjour à tous,

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : pour moi, s’il ne devait y avoir qu’un seul éditeur externe pour Lightroom, ce serait DxO ViewPoint, et plus particulièrement cette version 2 qui fait mordre la poussière à tous les outils de correction de perspective inclus dans les logiciels de dématriçage, que ce soit Lightroom (ou ACR) ou Capture One, pour ne citer que les têtes d’affiche.  ViewPoint 2 se paye même le luxe de faire mieux que les outils équivalents intégrés à DxO Optics Pro, dont il reprend pourtant, au départ, la technologie.

Avertissement manque données EXIF

Localisation original

La suppression systématique de certaines données EXIF par les applications créant un fichier bitmap (TIFF ou JPEG) exige d’indiquer l’emplacement de l’original (raw) afin que VP2 puisse déterminer le module optique DxO à utiliser pour la correction automatique de distorsion.

ViewPoint 2 (VP2 pour les intimes) est un véritable bond en avant qualitatif grâce à la prise en charge des modules optiques DxO. Oui, vous avez bien lu : VP2 récupère et exploite les milliers de modules optiques de DxO Optics Pro disponibles à ce jour, notamment pour la correction de la distorsion, cette dernière étant également un préalable pour la correction optimale des déformations de volume (anamorphose) ou de perspective.

Chargement et installation du module optique DxO

La gestion des modules optiques DxO est en tout point semblable à celle d’Optics Pro.

Correction distorsion automatique

Lorsque la correction automatique de distorsion est effectuée, la palette affiche le matériel de prise de vue et le nom du fichier original.

Correction de distorsion manuelle

Le mode manuel de correction de distorsion sera employé si aucun module optique DxO n’est disponible pour le matériel de prise de vue.

 Il y a une seule limite à ce système : les données EXIF étant partiellement supprimées par Lightroom lors de la création du fichier TIFF en mode éditeur externe, VP2 vous demandera de localiser le fichier raw original afin qu’il puisse lire les données manquantes pour sélectionner le bon module optique. Cette opération est un peu lourde et ne peut être évitée, mais la qualité de la correction compense largement cet inconvénient. La gestion des modules optiques est exactement la même que dans DxO Optics Pro, avec installation automatique et dialogues de résolution des ambiguïtés (plusieurs modules détectés pour un seul modèle d’objectif).

Correction de perspective 8 points

La correction de perspective se voit dotée d’un mode à 8 points (4 lignes de référence totalement indépendantes), et de boutons Complet et Naturel pour le rendu de la correction.

Autre nouveauté fort intéressante, l’ajout d’un nouveau mode de correction de perspective à 8 points, doté de quatre lignes de référence totalement indépendantes qui, contrairement au mode rectangle, permet de les placer dans des plans différents de l’image. On pourra donc corriger des images d’architecture plus complexes, pourvues d’éléments situés à des distances différentes par rapport à l’appareil de prise de vue. La correction de perspective dispose de deux modes activés par un simple bouton : complet et naturel. Dans le deuxième cas, la correction sera limitée à 75 % au lieu de 100 %, pour donner un aspect plus réaliste et plus naturel : en effet, en photo d’architecture, le redressement parfait des lignes verticales d’un bâtiment donne parfois des résultats étranges, d’autant qu’ils ne correspondent pas forcément à l’emplacement du photographe qui, bien souvent, n’est pas situé à mi-hauteur, mais bien en contre-plongée.

La correction de l’anamorphose ne change pas, si ce n’est qu’elle a été renommée plus simplement « déformation de volume », et qu’elle bénéficie, bien entendu, de la correction automatique préalable de la distorsion.

L’outil de recadrage a été remanié, de sorte que vous puissiez accéder à la totalité de votre image, après correction, tout en conservant le ratio. Concrètement, les zones perdues de l’image restent éditables, notamment si vous envisagez de reconstruire l’image dans un logiciel de retouche.

Que manque-t-il à DxO ViewPoint 2 ? Les outils, l’interface et les résultats sont de qualité, et tous ceux qui souhaitent corriger leurs images d’architecture par un moyen logiciel y trouveront leur bonheur, d’autant que l’outil Transformation de Lightroom fait bien pâle figure en comparaison. À titre personnel, je souhaiterais :

  • La possibilité d’ouvrir un lot d’images.
  • L’ajout de l’excellente fonction Netteté de l’objectif de DxO Optics Pro, qui fait partie intégrante des corrections proposées par les modules optiques.
  • La possibilité d’ajouter librement – autant qu’on veut et dans n’importe quel endroit de l’image –  des lignes de référence, bref, un équivalent de l’excellent outil « Grand-angle adaptatif » de Photoshop.

DxO ViewPoint 2 est disponible pour Mac (à partir de Mac OS 10.5) et PC (à partir de Windows XP), peut être utilisée en tant qu’application indépendante, à partir de Photoshop, Photoshop Elements, Lightroom et Aperture (pour ce dernier, la correction automatique de distorsion sera disponible dans une prochaine mise à jour). Pour toutes informations supplémentaires, allez sur le site de DxO.

DxO ViewPoint 2 bénéficie d’ailleurs d’une offre de lancement à 49 € au lieu de 79 €, jusqu’au 20 octobre. Une aubaine pour un outil de cette qualité.

(Màj) Pour ceux qui possèdent déjà une licence DxO ViewPoint 1, la mise à jour leur coûtera 29 € jusqu’au 20 octobre, puis 39 €. Donc, dépêchez-vous d’en profiter, la dépense en vaut largement la peine !

Enfin, sachez que j’ai également collaboré à la rédaction du guide rapide et du guide utilisateur, qui devraient être disponibles sous peu sur la page de la DxO Academy. Vous y trouverez d’ailleurs – et déjà – deux tutoriels VP2, l’un rédigé par Christophe Gressin (correction complexe de perspective), l’autre par moi-même (correction de la distorsion).

À bientôt !

Gilles.

 

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8 commentaires sur l'article “DxO ViewPoint 2 : prise en charge des modules optiques DxO et correction de perspective à 8 points !”


  1. Par patrick L., le 26 septembre 2013 à 16:11

    Bonjour

    Question : pour ceux qui avait déjà acquis View Point, y a-t-il une mise à jour ou faut-il s’acquitter à nouveau de l’offre ?
    par avance merci


  2. Par Gilles, le 26 septembre 2013 à 16:25

    Je me renseigne auprès du PR Manager de DxO car, effectivement, je ne vois pas de tarif de mise à jour sur le site.


  3. Par Gilles, le 26 septembre 2013 à 16:32

    Les tarifs de mise à jour ont été ajoutés en fin d’article.

    Profitez-en !


  4. Par Martin, le 27 septembre 2013 à 9:09

    Bientôt sans doute DxO Optics Pro aura intégrée toutes les évolutions décrites dans ce post et pour le coup cela deviendra une alternative concurrentielle à Lightroom surtout si la logique commerciale de Adobe perdure.
    Si cette éventualité prospective se confirmait le flux de traitement serait non destructif en RAW et les performances globales d’efficacité technique seraient largement supérieure à Lightroom, en tous cas c’est la synthèse que je fais des différentes présentations de G.Théophile.
    Comme ce logiciel est partiellement hexagonal dans sa conception ça valoriserait également le savoir faire français bien mal en point avec les zigotos qui dirigent le pays depuis 30 ans.
    Encore un petit effort sur le catalogage ou toute la partie édition WEB et Dxo sera carrément une belle idée d’autant que ce n’est plus l’usine à gaz de naguère


  5. Par Cyril, le 1 octobre 2013 à 21:21

    Je reconnais bien là le savoir-faire de DXO, et en tant que client chez DXO je sais de quoi je parle.
    La tentation est forte!

    Je regrette toutefois qu’il faille briser le flux non destructif, s’accommoder de fichiers intermédiaires volumineux, complexifiant les protocoles de sauvegarde. Les plugins pour LR, j’y suis moyennement favorable pour cet aspect. Mais franchement avec du tiff je pense que la destruction est difficilement percevable et que le jeu en vaut peu être la chandelle.

    De toute façon, on a pas le choix avec un pluggin qui ne traite que du tiff ou jpeg…..


  6. Par tof-67, le 3 octobre 2013 à 23:00

    Pourquoi les éditeurs ne restent pas dans un flux dng?


  7. Par Gilles, le 3 octobre 2013 à 23:09

    Parce que Lightroom, ni aucun logiciel de développement raw, n’a ouvert son moteur aux logiciels tiers.


  8. Par Tof-67, le 11 octobre 2013 à 22:22

    Oui Gilles, mais le dng n’est il pas un format ouvert. Pourquoi ne pas faire une transformation sous dxo, un export dng vers LR plutôt qu’en tifs ?